Papiers de famille
Ils sont tous faits par cette artiste de papeterie merveilleuse, qui s’appelle Fifi Mandirac.
Je trouvé mon métier comment j’ai appris à marcher ou à parler. J’ai toujours aimé dessiner, créer et imaginer. Au départ c’étaient des jeux d’enfants, maintenant c’est un métier d’adulte, mais dans le fond c’est un peu la même chose.
Quand l’inspiration me lâche, c’est qu’il est temps que je bouge, que je sorte de mon atelier pour voir le monde. Celui au coin de ma rue aussi bien que celui de l’autre côté de la planète. Je rentre l’esprit aéré et l’inspiration revient.
Notre vie numérique m’étonne ! Je n’aurais jamais cru ça possible mais je suis accro à mon ordi ! J’ai un Mac portable que je trimballe absolument partout. Toute ma vie est dedans : mon travail bien sûr, mais aussi ma vie personnelle (photos) et mes loisirs ( ma musique, mes films). Et bien sûr grâce à lui, même si je reste dans mon atelier, je suis connectée avec mes amis les plus proches et le monde le plus loin.
C’est assez effrayant de penser que tout est contenu dans ce seul objet, mais il faut reconnaître que c’est quand même bien pratique.
L’ordinateur, il devient comme une baguette magique, le monde numérique donne ce que chacun lui demande. Certains s’en servent à bon ou à mauvais escient mais je suis sûre que sans cet outil et sans internet ma marque et mon travail n’en seraient là où ils en sont aujourd’hui. Non seulement l’outil technique a fini par définir mon style graphique, mais c’est aussi grâce au net que je me suis fait connaître.
Je garde quand même le plaisir tactile du papier. Et j’adore le moment où mon fichier informatique prend vie pour devenir un vrai objet ou une vraie carte. A mon avis une journée parfaite pour les auto-entrepreneurs ça commence forcément par un bon petit-déjeuner ! Et pour moi ça se poursuit dans l’improvisation. C’est ce que j’aime à Paris, même sans s’organiser à l’avance il y a toujours quelque chose d’intéressant à voir ou à faire. Il y a tant de jardins secrets, de musées, d’expos, de cinémas !
Mon petit pêche le plus Parisienne c’est le croissant tout chaud qui vient combler le petit creux que je finis forcément par avoir quand je marche trop longtemps.
A côté des artistes qui me touchent, je suis fascinée par la photo ! J’ai beau être graphiste, j’ai beaucoup plus de livres de photographies que de graphisme. C’est un talent que je n’ai pas et que j’admire beaucoup. Dans deux styles qui n’ont rien à voir j’aime beaucoup le travail de Jacques Henri Lartigue et de Martin Parr. Je suis également touchée par la poésie de l’univers de Jacques Tati. Tout est tellement abouti et réfléchi dans ses films. Je me rends bien compte que ce ne sont pas des références très avant-gardistes, mais justement ce sont des artistes qui me touchent depuis longtemps.